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Mad Blog
1 février 2011

PSYCHOSE de ALFRED HITCHCOCK

psychose_1PSYCHOSE
SCHIZOPHRENIE
Réalisateur: Alfred Hitchcock
Interprètes: Anthony Perkins, Vera Miles, John Gavin, Janet Leigh
Etats-Unis 1960
Noir & Blanc
109 min

Synopsis: Après avoir dérobé une importante somme d’argent à son patron, une employée de bureau prend la fuite. Elle s'arrête dans un motel tenu par un jeune homme qui a une mère très possessive.

Difficile aujourd'hui de voir Psychose sans avoir été spoiler sur la fin tant le film est devenu un classique, plus encore, un film culte. C'est l'exemple même du film parfait, réussit, qui par le talent de son réalisateur, par sa mise en scène et l'excellent jeu de ses acteurs est devenu immortel et intemporel. Maîtrisant à la perfection les codes d'un genre qui était alors réservé au "cinéma bis", Hitchcock montre qu'avec une habile mise en scène, et une maîtrise de la caméra, on peut proposer un film d'horreur respectant pourtant la censure américaine de l'époque. La séquence de la douche restera célèbre pour cela. La première scène de meurtre filmé en direct montrée dans un film grand public, tourné dans un studio. Si elle est effectivement magistrale, c'est loin d'être la meilleure séquence du film. Je retiendrais la séquence de la route, où la jeune femme est alors troublée par la lumière des phares alors qu'elle sombre peu à peu dans la paranoïa ce qui s'explique facile puisqu'elle vient de voler une somme importante. La première partie du film tourne essentiellement sur la paranoïa grandissante de la jeune femme, qui tremble à chaque mouvement d'ombre, et craint que chaque étranger ne soit en réalité un policier venu l'arrêté. Le moindre regard suspicieux provoque chez elle une terreur indicible que le réalisateur partage volontiers avec le spectateur qui ne peut se sentir que mal à l'aise.

Puis on arrive dans ce modeste motel bâti au pied d'un impressionnant manoir où l'ombre d'une mère possessive et inquiétante règne. Une pauvre femme malade mais qui semble avoir une emprise effrayante sur son fils, maladroit mais sympathique, un brin séduisant, joué par le talentueux Anthony Perkins qui parvient à nous inquiéter par un jeu d'expression, et un simple positionnement dans un fauteuil, souligné par la mise en scène brillante de Hitchcock. Difficile de se laisser avoir, nous public habitué aux twists et aux retournements de situations, mais l'inquiétude et le trouble reste néanmoins très présent même si l'on regrette de ne pas avoir pu le voir l'esprit vierge. La scène finale avec le visage d'Anthony Perkins surimpressionné par une tête de mort restera gravé dans nos mémoire comme l'un des gros plans sur un personnage les plus inquiétant de l'histoire du cinéma. Un chef d'oeuvre classique à voir et à redécouvrir.

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