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Mad Blog
29 novembre 2011

La fin de la trilogie des appartements maudis

lelocataireaffLE LOCATAIRE
PARANOÏA
Réalisateur: Roman Polanski
Interprètes: Roman Polanski, Isabelle Adjani, Melvyn Douglas
Royaume Unis 1976
125 min

Synopsis: Trelkovsky, un homme timide et réservé, visite un appartement vacant pour le louer. Lors de la visite, la concierge lui apprend que Simone Choule, l'ancienne locataire, a voulu se suicider sans raison apparente, en se jetant de la fenêtre de l'appartement. Après le décès de l'ancienne locataire, il emménage. Il va vite s'apercevoir que tous ses voisins ont un comportement étrange. Et certains commencent même à le harceler...

Polansky distille à merveille l'étrange, le dérangeant, l'inhabituel dans ce film aux portes du fantastique et de la folie. Trelkovsky est un jeune homme timide, effacé, poli mais maléable qui après avoir aménagé dans l'appartement d'une suicidé va rapidement perdre pied face à des voisins un peu trop titilleux et suspicieux qui vont finir par le rendre fou. Difficile de ne pas spoiler pour parler de ce film qui parle de la folie en utilisant les codes du genre fantastique (distiller l'étrange dans le quotidien).

Résolument dérangeant, ce film parvient par des petites touches : la génialissime idée d'ajouter des éléments égyptiens, les voisins qui se tiennent immobiles dans les toilettes, la palette de personnages tous plus étranges les uns que les autres, les différents bruits de l'appartement de l'insupportable boucan de la tuyoterie au tic tac récurant (présent aussi dans Répulsion) du réveil, Polansky signe un film à la fois malsain, dérangeant, effrayant et surtout entouré de mystère. Puisque la fin laisse le spectateur un peu dans une sale position, ne sachant trop où est la vérité.

Le début du film provoque rapidement une prise d'empathie pour le héros chez le spectateur qui découvre les névroses, problèmes et en même temps l'incroyable bonté du jeune homme à travers l'enquête qu'il mène pour découvrir ce qui a pu pousser la précédente locataire à se jeter par la fenêtre. Puis, peu à peu, le héros est lui-même plongé dans un abîme de paranoïa des plus aiguë provoqué par ses voisins pas vraiment sympa. C'est d'ailleurs étonnant de voir à quel point les voisins sont diabolisées devenant presque des monstres de conte de fée, jusqu'à ce que Polansky nous dévoile brusquement la réalité, à savoir la chute sans fin du héros dans les méandres de la folie, entre paranoïa, schizophrénie et perte d'identité.

Une véritable petite perle, que j'ai nettement préféré à Répulsion. Le Locataire semble être la prolongée de Répulsion, en plus maîtrisé, plus malsain, et plus dérangeant.

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