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Mad Blog
13 mars 2011

127 HEURES CHRONO

127_Heures127 HEURES
SURVIVAL
Réalisateur: Danny Boyle
Interprètes: James Franco, Amber Tamblyn, Kate Mara,
Etats-Unis, 2010
94min.

Synopsis: Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah. Il est seul et n’a prévenu personne de son excursion. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région. Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et emprisonne son bras dans le mur de rocaille. Le voilà pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, en proie à des hallucinations… Il parle à son ex petite amie, sa famille, et se demande si les deux filles qu’il a rencontrées dans le canyon juste avant son accident seront les dernières. Cinq jours plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence...

Après un générique de début très clip, mélange de différentes images très télévisuelles, représentant à la fois la joie, le sport, comme s'il voulait nous faire ressentir ce que peut éprouver le personnage principal mais sans utiliser des images tournées. Cet espèce de mix à la fois dérange et perturbe car il nous sort du film. Alors que les premières images sur le héros préparant sa journée de grimpette, filant sur l'autoroute sans se préoccuper du téléphone qui sonne, et de tout ce qui peut rappeler la vie quotidienne nous embarque immédiatement. La caméra le suivant sur son vélo, s'envolant vers les paysages nous fait voyager infiment plus que cette espèce d'introduction en clip décevante qui n'a nullement sa place ici.

Le film sera ainsi tout du long. Boyle maîtrisant à la perfection sa caméra pour nous faire ressentir la joie du héros, puis son tourment à la limite de l'insupportable mais se vourfoyant en utilisant des images purement télévisuelle (publicité coca et sprite pour exprimer la soif) qui loin de nous plonger dans l'état d'esprit du personnage nous sort du film tout simplement. Et on se retrouve frustré par un film qui aurait pu friser le chef d'oeuvre si seulement son réalisateur n'avait pas eut un espèce de manque de confiance en soi, et ai ressenti ce besoin abérant de justifier son propos par des images télévisuelles qui même si elles font forcément référence à quelque chose pour chacun de nous, part trop dans le symbolisme et la représentation, nous appelant à l'analyse plutôt qu'au ressenti. Dommage car justement le sujet c'était le ressenti.

L'autre gros problème est l'espèce de morale que voudrait introduire le réalisateur. Son personnage est un égoïste qui profite de la vie à fond. Soit, mais au fond, on s'en moque bien qu'il ai envie de se repentir. C'est tellement joué avec les hallucinations qui pourraient encore passé si elles n'étaient pas entrecoupés de flashback qui achève de nous sortir de la situation (on aurait dû se sentir claustro à la fin, mais il n'en est rien) qu'on s'en lasse très vite. Difficile d'imaginer qu'en songeant à sa mort quelqu'un d'aussi jeune puisse se remplir ainsi de regrets. Ce type a même pas trente ans, comment peut-il passer les peut-être derniers moments de sa vie à regretter de ne pas être proche de ses parents? sa famille? sa petite amie? Même si cela pourrait arriver, c'est tellement moralisateur au fond, qu'on décroche très vite.

Il n'en reste pas moins qu'il arrive à obtenir deux séquences totalement incroyable. La première avec l'eau qui remplie la faille où il est coincé. Avec cette montée en puissance si soudaine, il nous emporte, nous fait vaciller, douter, et accroche le public même si la fin de la séquence est incroyablement décevante. Et enfin la séquence où il s'auto-mutile, qui est bien amené avec une montée en puissance, et particulièrement forte dans l'émotion. Le seul problème étant que tout le film aurait dû être comme ces deux séquences. Or, il n'en est rien. Très décevant. Enfin pour finir sur une note positive, ce film a révélé si le besoin en était, tout le talent de James Franco, absolument brillant. C'est lui qui sauve le film, soyons honnête avec une incroyable séquence où il parle à lui-même via la mini caméra qu'il a emporté.

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