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Mad Blog
30 janvier 2012

Aux frontières du gothisme

twixtTWIXT
EPOUVANTE/HORREUR
Réalisateur: Francis Ford Coppola
Interprètes: Val Kilmer, Bruce Dern, Ben Chaplin, Elle Flemming
Etats-Unis 2012

Francis Ford Coppola est en perte de vitesse et ce depuis des années. On se souvient tous du désastreux Homme sans âge, je n'ai pas vu Tetro, mais à la vue de Twixt je dois dire que j'ai bien du mal à reconnaître là l'oeuvre du réalisateur du Parrain et d'Apocalypse Now. Autant dans ces meilleurs films on avait droit à une image léchée et soignée, autant dans Twixt on doit supporté des effets numériques qui nous donne l'impression d'avoir affaire à un brouillon mal calibré de Sin City en beaucoup moins audacieux et certainement pas aussi soigné. Mais si l'on fait exception des effets numériques malheureux du film, on doit lui reconnaître un scénario pas totalement inintéressant.

Un écrivain lassé et désabusé atterrit dans un petit patelin du fin fond de l'Amérique pour y faire la promotion de son dernier livre, ce qui visiblement n'intéresse personne excepté le Shérif du coin qui s'avère être un écrivain en herbe et veut proposé à notre héros une nouvelle histoire à partir d'un cadavre d'une jeune fille retrouvé avec un énorme pieu en plein coeur. A partir de cet instant, l'écrivain commence à faire des rêves où il voit une belle jeune fille mélancolique et Edgar Allan Poe.

Définitivement gothique dans l'ambiance des rêves, ce n'est pas pour rien que Edgar Allan Poe apparaît pour y guider le héros du film, on touche parfois à la mélancolie, d'autres fois au sublime, l'ambiance étant toujours entre l'inquiétant et le mélancolique, le merveilleux et le tragique, on se laisse prendre au jeu, d'autant que dans le monde réel, c'est plutôt des personnages ridicules auxquels on est confrontés, le shérif est un personnage à la fois drôle et touchant, et les habitants franchement sympathique malgré leur aspect hermétique. On se laisse prendre par la poésie d'un instant, même si elle est souvent gâchée par des effets numériques assez pathétiques. (Franchement on se demande si Coppola n'a pas perdu la tête au moment de la post-prod)

Globalement ça aurait été un sympathique petit film qui n'est pas sans rappeler certaines nouvelles d'Egar Allan Poe, avec une ambiance assez proche du jeu Alan Wake, ou de certains Stephen King, s'il n'était malheureusement gâché par d'affreux effets numériques qui nous donne l'impression de revenir 20 ans en arrière ou presque. Le manque de goût de Coppola s'il était encore à prouver après Dracula, se confirme ici. Dommage.

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