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Mad Blog
1 février 2011

REPULSION de ROMAN POLANSKI

repulsionREPULSION
SCHIZOPHRENIE
Réalisateur: Roman Polanski
Interprètes: Catherine Deneuve, Yvonne Furneaux, John Fraser
Royaume-Uni 1965
Couleurs
105 min

Synopsis: A la suite d'un incident survenu dans l'institut de beauté où elle travaille, Hélène s'enferme dans l'appartement de sa sœur qui est partie en vacances et commence à avoir des visions de plus en plus terrifiantes.

Ah Polanski, un cinéaste vraiment talentueux lorsqu'il s'attaque à l'inquiétant et à l'étrange. Partant d'un postulat assez basique qui est sa ligne directrice d'un incident du quotidien qui ajouté à un brin de paranoïa et de névrose déboule sur une suite d'événements tous plus inquiétants les uns que les autres. Dans Repulsion, Polanski va très loin dans l'inquiétant. Il prend chaque élément rassurant du "chez soi" pour les tourner en horribles visions, d'inquiétant bruits, et pousser ainsi son héroïne dans la névroses psychotique des plus inquiétantes. Chaque élément étrange est poussé à son paroxysme dans d'éblouissantes séquence comme celle, inoubliable où Catherine Deneuve est saisie par des bras sortant des murs. Un huis clos où la demoiselle est toute seule dans un appartement de plus en plus inquiétant, maîtrisé sur le bout des ongles par un Polanski au sommet de son art, Repulsion est une réussite. Pourtant un brin décevant pour ceux qui ont vu Rosemary Baby ou Le Locataire. Néanmoins c'est un bon film sur la folie qui nous gangrène et s'empare jusqu'au moindre élément rassurant pour le tourner en un étrange inquiétant.

A noter de très belles séquences, les visions, hallucinations que supporte la jeune femme sont vraiment maîtrisée du début à la fin, par un cinéaste qui sait aussi bien manipuler les ombres que choisir des cadres et lumières qui provoqueront une peur indicible avec quelque chose de tout à fait banal et ordinaire. Le rythme lent et la montée en puissance lente mais implacable sert à merveille le propos du film. A vrai dire, c'est le fait que tout parte de l'inquiétude d'une jeune fille vierge face aux hommes la désirant qui perd un peu le spectateur. Car si la métamorphe reste très forte, il n'en demeure pas moins que pour un sujet sur la folie, le postulat de départ reste somme toute assez faible et laisse les hommes sur le carreau pour l'identification. Le film n'en reste pas moins charmant par bien des manières et un sympathique spectacle, mais n'a rien d'aussi inquiétant et dérangeant que Le Locataire.

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